mercredi 20 avril 2011

Açores - J11

Lajes do Pico, Pico

Ola todo mundo !

Notre périple sur Faial nous a permis de voir le dernier volcan (le plus récent) des Açores, le Capelhino1. Il ne date que de 1957-1958 ;-) Il a agrandi, à l'époque, l'île de 2,4 km2. Avec l'érosion, cette valeur s'est réduite à 0,6 :-) Il nous a aussi permis d'apercevoir notre première baleine, de loin, depuis la terre. Le volcan le plus haut de Faial, Caldeira, est très beau aussi. On y voit bien son cratère2 et la route nous offre aussi une très belle vue sur Pico. D'ici, on se sent un peu plus seul au milieu de l'océan...

De retour à Horta, le propriétaire du Peter's Café nous propose un tour aux baleines pour le lendemain. Malheureusement, le matin, pas de sortie car pas de baleines. Et l'après-midi, nous sommes toutes excitées de pouvoir enfin aller en mer. Malheureusement, le moteur se met à chauffer et nous devons rentrer :-( Ce ne sera pas aujourd'hui que nous dirons bonjour aux baleines açoriennes... Il ne nous a pas été possible de croiser Monica non plus car elle sortait en mer. Une prochaine fois !

Le mardi, nous traversons pour Pico, à Madalena3. Nous rencontrons Enrico Villa, de Cetaceas Watching Azores, que j'ai rencontré à la conférence sur les mammifères marins de Cadiz, il y a quelques semaines. Il nous accueille chaleureusement et nous propose de l'accompagner jeudi pour une sortie aux baleines lorsque nous prenons une bière ensemble, le soir, avec un coucher de soleil magnifique sur Faial4 !

Du coup, le mercredi, nous en profitons pour visiter les environs. Il y a de nombreux champs de vignes et cet endroit un classé patrimoine mondial par l'Unesco. Cette petite balade familiale nous fait sillonner entre les vagues et les ceps de vigne5. Superbe ! C'est très vert ici, il y a beaucoup de fleurs, notamment des arômes à l'état sauvage6. Le soir, nous avons notre premier barbecue de l'année au camping où nous restons, avec Arne, un allemand qui passe son été avec Enrico. Les gens du camping nous accueillent eux aussi très chaleureusement car nous sommes les premiers clients de l'année. Le patron nous offre même une bière ! Enfin, 3 pour être précise :-S Nous déclinons les dernières, que lui et ses amis se font un plaisir de boire à notre place :-)

Le jeudi, lorsque nous sortons en zodiac, le temps n'est pas au mieux. Nous nous dirigeons au nord de Faial pour tenter de voir des cachalots observés dans la zone ces derniers jours. Mais nous ne voyons QUE des dauphins communs (les premiers de ma vie !) et des puffins cendrés7. Pas faciles de photographier les dauphins et j'ai une prise de conscience soudaine : un respect énorme pour les gens qui travaillent dans la photoidentification de dauphins8 ! Finalement, changement de plan : direction le sud de Pico car une baleine à fanons y a été vue. Malheureusement, ce ne sera pas pour nous. La pompe à essence du moteur casse et nous sommes obligés (en plein milieu de l'océan, et là, on se sent petit !) d'attendre l'autre bateau de la compagnie pour qu'il nous remorque. Nous commençons à nous demander si nous ne portons pas la poisse !! En plus, il pleut. C'est d'un pratique pour ranger la tente !! ;-) car cet après-midi, nous partons vers Lajes9. Cette fois, ce sera hôtel, au Whale come. L'établissement est tenu par Serge Viallelle, le directeur d'Espaço Talassa, que je dois rencontrer durant mon séjour. Nous voici donc arrivées à LA place la plus réputée au niveau des baleiniers ! L'actuel Clube Nautico est situé dans les locaux où l'on dépeçait les cachalots de leur graisse10.
Le vendredi, nous retentons une sortie en mer. Et cette fois, pas de problème de moteur. Ouf !! Nous avons "la chance" de voir un rorqual commun (espèce très commune au Saint-Laurent). Moi qui n'ai jamais vu de cachalots (et les Açores sont LA place pour cette espèce !), je suis un peu déçue. D'autant plus qu'il y a beaucoup de vent et de vagues. On est trempé avant même d'arriver à l'endroit où il y a la baleine...

Puis sur le chemin du retour, nous croisons un groupe de dauphins de Risso11,12, les 1ers de ma vie ! Ils sont mignons. Ils naissent noirs et deviennent blancs avec l'âge, par tâches, comme si toutes les marques qu'ils se faisaient ne permettaient pas la repigmentation de leur peau.
Vous vous demandez comment ils font pour trouver les baleines ? Ici, il existe une technique bien particulière pour les repérer : la vigie. Et cela laisse rêveuse une fille comme moi (et vous autres du MICS aussi je présume ! ;-)). Ce système était déjà utilisé du temps de la chasse à la baleine et a fait ses preuves. Donc, on l'a gardé ! La vigie est postée à des endroits stratégiques de l'île13 où il a une vue à presque 270°, jusqu'à 20 miles nautiques ou plus, à 200 ou 300 m de hauteur. La vigie repère les dauphins et les souffles et est même capable de dire à quelle espèce appartient l'animal (mais pas toujours quand même! ;-)). Il prend son poste à 7h pour scanner l'horizon et fait son rapport à la compagnie de whalewatching pour laquelle il travaille avant que celle-ci ne sorte du port. Après, il joue un peu le rôle de tour de contrôle, c'est-à-dire qu'il guide les bateaux en fonction des animaux qu'il a vu (route à prendre, vitesse, etc., pour chaque bateau de la compagnie). Nous avons eu la chance de visiter cette tour aujourd'hui et, ô surprise, ce n'est pas un vieux monsieur qui nous attend mais un jeune homme de 30 ans à peine14 ! Marcel exerce ce métier depuis plusieurs années déjà, ce métier qu'il a appris avec son père, un ancien baleinier. Ici, la chasse à la baleine était pratiquée sur de petites embarcations, les animaux chassés aux harpons et cette pratique était considérée comme une épreuve de bravoure. En tout cas, c'est ce qu'on nous a dit au musée des baleiniers ! ;-) Et c'est vrai que lorsqu'on voit le film de 1968, c'est impressionnant de les voir s'attaquer à un animal si gros. Leurs harpons étaient attachés aux bateaux par 1000 m de cordes, pour ne pas risquer de sombrer lorsque l'animal sonde (il est quand même capable d'aller à 3000 m de profondeur et à ces endroits-là, on atteint presque les 1000 m).

L'après-midi, nous avons la chance de rencontrer Karin, Mme Risso's doplphins, de Nova Atlantis, qui est bien contente de récupérer les photos d'Andrea car elle n'a pas pu sortir en mer. Une personne de plus à mon tableau de chasse ! Elle me propose un contrat de 6 mois avec elle mais il y a des restrictions qui font que ça ne marche pas... Too bad ! Une prochaine fois peut-être ?! Je continue ma ronde :-)


Besos














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